Une poupée BELLA non répertoriée
Merci à Anne-Marie POROT pour ces intéressantes informations.
'A notre dernière réunion à Orléans, plusieurs adhérentes ont apporté des poupées à identifier.
Nicole nous a présenté une poupée de 45 cm, que l'on a reconnue comme Bella, mais non répertoriée.
Nous avons recherché et voici les conclusions :
La poupée est marquée sur la nuque : 1-45-01. Dans le Grand Livre des Poupées Bella, les chiffres de la tête correspondent à Praline ou Alexandra . La poupée a un corps de poupée classique en PVC, elle ne peut être ni Praline, ni Alexandra.
En effet :
Praline
PRALINE est une poupée qui comporte un mécanisme électronique marcheur à l'aide d'une baguette magique. Si bien que, quand l'enfant agite la baguette, la poupée se met en marche en balançant les bras, et quand l'enfant agite à nouveau la baguette magique, la poupée s'arrête. C'était un mécanisme breveté révolutionnaire à l'époque (1971) , mais Bella a dû interrompre sa fabrication très rapidement. Pourquoi ? Voici l'anecdote, que nous tenons de Mr Subils, codirecteur de l'usine avec Mr Sala, sous la direction de la Société Tortufilia.
Les poupées étaient exposées dans une vitrine d'un grand magasin parisien (le Printemps). Or une nuit d'orage, toutes les poupées se sont mises en marche. Vous imaginez le désordre le lendemain matin quand on a découvert la vitrine ! Afin que pareille aventure ne se reproduise pas chez les clients, Bella a préféré ne plus la fabriquer.
La Société avait le moule pour la tête. Pour faire un moule, il faut un sculpteur, du temps et des essais soumis à l'approbation de la direction. Ce qui entraîne un certain coût financier qu'il faut amortir. Donc Bella s'est servi de ce moule pour sortir une autre poupée. Ce fut ALEXANDRA.
Alexandra
Alexandra
Encore une poupée extraordinaire pour l'époque. Alexandra était une poupée avec des articulations invisibles. Elle était copiée sur un modèle allemand. A cette époque Bella était en relation avec Schildkrot .
C'était une jolie poupée mais qui demandait beaucoup de main d'œuvre. Il fallait dissimuler les articulations des coudes et des genoux par de petite pièces plastiques qui demandaient des ouvriers spécialisés et beaucoup plus de temps pour la monter que pour les autres poupées. Aussi Bella par souci d'économie a dû abandonner cette fabrication. La poupée n'a été présentée qu'un an dans sa collection.
Pour rentabiliser la tête de la poupée, Bella l'a sortie en poupée série spéciale, c'est-à-dire qu'on on a monté la tête sur un corps ordinaire de poupée et on l'a présentée à l'occasion du printemps ou de l'automne de 1971 ou 1972. Certains magasins l'ont vendue en promotion et c'est ainsi qu'on peut en trouver, comme ce fut le cas pour Nicole, qui, l'ayant acheté nue, l'a habillée d'un tablier qu'elle possédait.'
Anne-Marie Porot
SOURCES
LE GRAND LIVRE DES POUPEES BELLA - Anne-Marie Porot – pages 22/23 et 187/188
BELLA JOURNAL – N° 2-3-5 de 1971
REVUE DU JOUET – mars/avril 1972 – n° 128 – p.102
Difrajo – Joueclub – La Samaritaine 1971